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AudioClip ( Joey Starr )
et Adel Abdessemed "Avec ma gueule de métèque" Avec ma gueule de métèque Ma ganache de nègre errant Toujours aussi réfractaire A vouloir rentrer dans le rang Avec vous je serai franc, Franc au possible Dans l’rang impossible Votre morale au crible Qu'on me déleste de mon ego Ça me rend psycho, j'sors les crocs Ça me rend psycho dans mon flow Et là il y a plus d'idéaux Et donc je deviens accro A la suffisance, la violence Et là vous brave gens, AAhhh c'en est trop Avec ma gueule de métèque Mon œil de prédateur En phase avec son temps, J’ai poussé sans tuteur Poussé comme une mauvaise herbe Comme un môme croate ou serbe Qu’on me dit que mon attitude fout la Gerbe C’est la merde, c’est la merde, c'est la... "Avec ma gueule de ..." Avec ma gueule de métèque Rafistolée qui s'est bastonné A qui on a pris, tout volé, si peu donné J’ai pris des branlées par un père Déserteur Au point d’en espérer qu'en enfer Il y ait du bonheur La perception atrophiée Et c’est pas votre moralité qui m'a habillé Parce qu’anormal est l’isolement Dans lequel j'ai pu nager Dans lequel on m'a plongé Auquel personne n'a jamais voulu rien Changer Avec ma gueule de métèque Abreuvé par la passion Mon sacerdoce est ma mission Et si récompense il y a Mon cœur me guide au trépas Rien est acquis je l’ai toujours pris Ca ça m'inquiète pas, ça m'inquiète pas "Avec ma gueule de ..." Avec mon air aigri amer, galbé comme Un fil de fer Affûté pour la guerre j’roule pour la Maison mère Avec ma gueule j’fais belek J'ai pas une ganache de dieu grec Il est possible qu'on m'arrête ou par Erreur qu'on m'affrète Avec ma bouche qui a trop bu mon air Obtus qui pue la rue Cette façon d’être à raffut et en même Temps d'être à la rue Avec mes yeux tout délavés qui me Donnent l'air de rêver Avec mes rêves de délinquant Mes coups d’sang incessants Avec ma gueule de métèque Héritière dune souffrance lointaine J’veux pas finir en victime ni même finir A Fresnes Avec son visage ses yeux verts Tout me rapproche de ma mère Tout m'éloigne de mon père grâce à qui J'ai ce goût amer, goût amer, goût amer Goût amer "Avec ma gueule de ..." et aussi: Laisse pas trainer ton fils Putain, c'est en me disant :"J'ai jamais demandé à t'avoir !" C'est avec ces formules, trop saoulées, enfin faut croire Que mon père a contribué à me lier avec la rue J'ai eu l'illusion de trouver mieux, j'ai vu Ce qu'un gamin de quatorze ans, avec le décalage de l'âge Peut entrevoir, c'était comme un mirage Plus d'interdit, juste avoir les dents assez longues Pour croquer la vie, profiter de tout ce qui tombe La rue a su me prendre car elle me faisait confiance Chose qui avec mon père était comme de la nuisance Aucun d'entre nous n'a voulu recoller les morceaux Toute tentative nous montrait qu'on avait vraiment trop d'ego Mon père n'était pas chanteur, il aimait les sales rengaines Surtout celles qui vous tapent comme un grand coup de surin en pleine poitrine Croyant la jouer fine. Il ne voulait pas, ne cherchait même pas A ranger ce putain d'orgueil qui tranchait les liens familiaux Chaque jour un peu plus J'avais pas l'impression d'être plus coté qu'une caisse à l'argus Donc j'ai dû renoncer, trouver mes propres complices Mes partenaires de glisse Désolé si je m'immisce
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